Bonjour à toutes et tous, et bienvenue dans cette 3e interview créative 🙂 !
Aujourd’hui, nous accueillons Jimmy Szezur, jeune et talentueux illustrateur et animateur 2D, pour nous parler de son parcours, déjà riche d’expériences très variées !
VDD : Bonjour Jimmy ! Peux-tu te présenter à nos lecteurs en quelques lignes ?
J.S : Bonjour Anne, et merci de me recevoir aujourd’hui !
Je m’appelle Jimmy Szezur, je travaille comme animateur 2D pour le cinéma et le jeu vidéo depuis maintenant 5 ans, et suis musicien à mes heures perdues.
VDD : Peux-tu nous raconter un peu ton parcours ? Est-ce que tu as toujours su que tu voulais travailler dans une filière artistique ? Quel a été l’élément ou la rencontre qui a déclenché ta vocation (s’il y en a eu un) ?
J.S : Alors au départ, je n’étais pas du tout orienté artistique ! J’ai toujours été passionné par le cinéma (merci à mes parents qui m’ont fait découvrir tellement de films d’aussi loin que je me souvienne) mais je m’étais engagé dans un cursus scientifique “classique” pensant que les métiers du cinéma étaient réservés à une élite, que les formations étaient exclusivement privées et hors de prix. Du coup je ne m’étais jamais penché sur le sujet.
Et puis un jour mon frère, qui partage aussi cette passion du cinéma, s’est lancé et nous a permis à tous les deux de découvrir qu’il existait des formations publiques pour tous les métiers du cinéma, que le milieu n’était pas si fermé que ce que je croyais. C’est donc mon frère qui m’a donné l’impulsion pour me réorienter. Comme j’étais fan de films d’animation, j’ai fini par suivre des formations spécialisées “animation 2D”.
A la fin de mes études (et après quelques mois à vide) j’ai eu l’opportunité de rejoindre un projet de startup avec 3 autres personnes pour travailler sur un jeu de cartes : mon premier poste dans le domaine artistique ! J’ai ensuite navigué sur plusieurs petits projets avant d’être embauché comme animateur 2D dans une boîte de jeux vidéo à Paris. Après 3 ans, j’ai finalement quitté l’entreprise pour pouvoir retourner dans le domaine du cinéma.
Maintenant je navigue entre petites missions et projets persos.

VDD : Donc, tu as quitté un cursus scientifique, pour te lancer dans le cinéma, et plus particulièrement le cinéma d’animation. Comment as-tu été encouragé, ou non, dans cette voie, par ta famille ?
J.S : J’avoue que la reconversion n’a pas été évidente, ça a entraîné beaucoup de débats avec mes parents. L’un m’encourageait à suivre mon cœur et ma passion, mais l’autre refusait que je quitte le cursus scientifique, les discussions n’étaient pas toujours calmes.
Mais après un temps, je me suis rendu compte que c’était juste de la peur que je ne m’en sorte pas dans la vie avec ce métier (faut dire que vivre d’un métier artistique, ça parait toujours obscur d’un point de vue extérieur). Du coup une fois que j’avais compris ça, les conversations étaient moins tendues et j’ai finalement pu convaincre mes deux parents : c’est sûr que ça ne me garantissait pas un avenir simple et tout tracé, mais c’était le chemin que je voulais prendre.
A partir de là, mes parents m’ont soutenu et encouragé dans mes choix et je les remercierai toute ma vie pour tout ça !
VDD : C’est un témoignage très fort, merci à toi… Peux-tu nous parler de tes principales influences artistiques, du coup ?
J.S : Difficile de faire un choix ! Je pense qu’en piochant au hasard, il y aurait :
– le travail du studio Tonko House
– les films des studios Ghibli et ceux de Pixar
– Steven Spielberg
– les artistes Zac Retz, Tiffanie Mang, Lip Comarella, Gop Gap, Tibor Nagy, Lynn Chen…
– Les Daft Punk et French 79
– Luke Pearson et Joe-Todd Stanton pour la BD
Et je pourrai en citer tellement d’autres ! Mais je pense que ce qui m’inspire sont les œuvres universelles, qui parlent à tout le monde d’une façon ou d’une autre et qui font raisonner quelque chose en nous.
Avec un petit penchant pour les moments “tranches de vie” mélangés à des univers fantaisistes.
Et de belles couleurs !

VDD : Du coup, tu nous parlais des formations publiques, et que tu t’étais rendu compte que ce milieu n’était pas si fermé. Par quelles études es-tu passé, du coup, et pourquoi avoir fait ce choix ?
J.S : J’ai commencé par faire une année de MANAA au lycée Vauban de Brest (une année de mise à niveau obligatoire vue que je n’avais aucune formation en arts), puis j’ai suivi la formation DMA cinéma d’animation de Cournon d’Auvergne sur 2 ans. Aujourd’hui ces deux formations sont regroupées en une seule appelée DNMADE. J’ai ensuite terminé mes études par une année de Licence professionnelle Jeux Vidéo à l’université Paul Valéry III de Montpellier.
Je me suis orienté vers le DMA car en plus d’être une formation publique, son contenu était riche en pratique pure et c’était aussi une formation courte ! (2 ans) J’avais tout à apprendre mais je ne voulais pas m’éterniser dans de longues études, donc c’était le format parfait !
VDD : Tes études t’ont amené dans le domaine du dessin animé, puis du jeu vidéo. Comment et pourquoi as-tu opéré ce virage ?
J.S : J’ai baigné dans le jeu vidéo depuis tout petit, et j’avoue que c’était aussi un petit fantasme de pouvoir travailler un jour sur un projet vidéoludique ! Du coup à la fin du DMA j’ai intégré la licence pro. Jeux Vidéo pour être assez polyvalent pour travailler dans les 2 domaines qui me plaisaient : le cinéma et le jeu vidéo.
VDD : Ton parcours professionnel est riche d’expériences variées, allant de la startup au studio de jeu vidéo. Que retires-tu ( en positif et /ou en négatif) de ces expériences ? Dirais-tu que ces expériences sont complémentaires ?
J.S : Il y a eu des hauts et des bas, mais je pense que toute expérience est bonne à prendre, qu’elle soit positive ou négative. Tous les jobs que j’ai eu m’ont appris énormément de choses, que ce soit sur la technique ou sur mes attentes du monde professionnel et mes envies.
Grâce à ces postes, j’ai découvert que j’aimais bien toucher à plusieurs choses : même si je reste spécialisé dans l’animation 2D, j’aime beaucoup faire de la recherche visuelle, de la post-production, travailler en groupe avec d’autres corps de métiers (programmation / scénario etc…). Ces expériences m’ont aussi appris que j’aimais participer à plusieurs petits projets de quelques mois, plutôt que travailler sur un gros projet de plusieurs années.
Si je devais citer des points négatifs, je pourrais reprocher aux startups et jeunes entreprises leur manque de structure, de cadre professionnel et juridique qui est au final néfaste pour les employeurs comme pour les employés.es. Et en même temps, c’est ce manque de rigueur qui m’a permis de toucher un peu à tout sur un projet, donc je pense qu’il s’agit surtout de trouver le bon équilibre.
Au final, tout ça m’a permis de me découvrir et de savoir quelles structures et cadres professionnels j’apprécie le plus. Et ça, c’est plutôt chouette !

VDD : En somme, tes expériences alimentent ta connaissance de toi, et ce vers quoi tu préfères t’orienter, un peu comme le freelancing 🙂 ! Du coup, vers quels types de structures axes-tu tes recherches de travail à présent ( gros studio, studio indépendant, startup, en France ou à l’étranger, etc… ), et peux-tu nous expliquer pourquoi ?
J.S : J’avoue que pour la recherche de travail, je ne regarde pas vraiment la structure (je sais, c’est plutôt paradoxal avec la réponse précédente) mais je regarde d’abord le projet. Si la structure n’est pas celle que je préfère mais que le projet me passionne vraiment, alors je vais postuler. Je sais que je vais être beaucoup plus motivé et productif si j’apprécie le projet sur lequel je travaille, du coup je commence d’abord par-là. Et si en plus, l’équipe est géniale et qu’il y a une bonne ambiance lors de la production, alors là c’est Broadway !
Mais si je dois citer mes préférences, je dirai que je souhaite rester en France pour faire honneur à l’animation française et rester auprès de mes proches. Mais on vit une époque merveilleuse où le télétravail nous permet de bosser pour un autre pays tout en restant chez nous, et ça c’est beau !
J’avoue aussi aimer les petites structures à échelle humaine mais c’est peut être par habitude. Je serais curieux d’essayer de travailler dans un gros studio !
VDD : Sous quel statut travailles-tu ( freelance, salarié, intermittent du spectacle.. ?), et pourquoi avoir fait ce choix ? Quel est le statut le plus répandu dans ce métier, d’après toi ?
J.S : Pour l’instant, j’ai eu le confort de travailler uniquement en étant salarié. Mais je pense finalement me déclarer freelance, car c’est souvent ce statut qui est recherché par les petites entreprises ou les projets à courte durée. Je pense aussi que ce statut est le plus répandu dans le milieu, j’ai l’impression qu’il est apprécié des entreprises car ça les allège au niveau paperasse. Mais du coup ça demande plus de gestion administrative de notre part. Donc c’est à prendre en compte, quand on se lance en auto-entreprenariat ! Tu en parles d’ailleurs très bien dans tes articles, que je conseille vivement aux personnes qui souhaiteraient s’y intéresser.
VDD : Merci 🙂 ! J’ai vu aussi que tu as réalisé tout récemment un trailer animé pour le site Catsuka (ci-dessous) , est-ce que cela t’a apporté de la visibilité et aidé à faire connaître ton travail ?
J.S : Oui complètement ! La communauté de Catsuka est énorme et passionnée, et même si ce n’était pas le but premier c’est clair que la visibilité sur le site et via les réseaux de Catsuka ont, par extension, rendu mon travail plus visible.
VDD : Wow ! On a l’impression que tu fais énormément de « side projects » ( projets créatifs à côté de ton travail) : illustrations, réalisation de jeu, concept art, animation… Est-ce nécessaire pour alimenter ta créativité ? Ou les choisis-tu en fonction des postes que tu souhaiterais démarcher ( j’aborde le sujet dans mon article en 2 parties, sur les projets créatifs) ?
J.S : C’est un peu un besoin vital de raconter des histoires. Pendant un temps, mes projets étaient très orientés pour correspondre à des appels d’offres, mais ça a fini par me bloquer au point que je ne prenne plus aucun plaisir dans ce que je faisais. Du coup j’ai finalement décidé que je ne travaillerai plus que sur des projets qui me plaisent, et pour l’avenir : advienne que pourra ! Au moins je m’amuse dans ce que je fais 🙂 !
VDD : Et c’est essentiel, dans une carrière créative, je crois ! Si tu en avais, quels seraient tes conseils pour les jeunes dessinateur.trices qui souhaiteraient suivre tes pas ? ( Ciblage d’éditeurs de jeux vidéos, réalisation d’un portfolio ( numérique ou papier), alimenter son réseau, etc.) ?
J.S : N’hésitez pas à poster sur les réseaux sociaux (instagram, twitter etc… ) et à y suivre les studios qui vous plaisent, aujourd’hui beaucoup de recrutements se font directement via ces réseaux. Bien sûr si vous n’êtes pas à l’aise avec ces plateformes, vous pouvez vous en passer ce n’est pas une obligation.
Pour tout post de créations visuelles (illustration, concept art, visual development etc…), remplissez votre portfolio avec vos meilleurs travaux, n’y mettez jamais vos premiers essais : si vous voulez mettre des illustrations de villes, ne mettez que votre 5ème ou même votre 10ème illustration, jamais la première. Votre portfolio n’en sera que meilleur !
Pour l’animation, privilégiez la bande-démo ou “démo reel” (courte vidéo regroupant vos animations). C’est plus parlant qu’un portfolio même si ce dernier peut être demandé. Et même conseil qu’avant : si possible, ne mettez pas vos premiers essais.
Pour le format, un portfolio complémentaire en format papier peut être intéressant et ludique à présenter en entretien. Mais avant d’en arriver là, le format numérique est plus pratique car tout passe par mail aujourd’hui. Il y a aussi des sites spécialisés et avec une très bonne renommée pour présenter ses travaux, comme Artstation. A défaut d’avoir son propre site, ça permet d’avoir une page professionnelle de bonne qualité.
Vous pouvez répondre à des appels d’offres, mais n’hésitez pas à envoyer des candidatures spontanées ou même parfois à vous rendre directement sur place ! Dès fois, de belles opportunités se jouent à 3 fois rien.
Mais le plus important (et peut-être le plus difficile à appliquer sur le long terme) : prenez plaisir à faire ce que vous faites ! Sinon, à quoi bon ?

VD: Au niveau d’une carrière artistique, selon toi, existe-t-il une égalité des chances entre ceux qui sortent d’école et les autodidactes ? Si non, quel parcours conseillerais-tu ?
J.S : Oui, je suis persuadé qu’une personne autodidacte a autant de chance qu’une personne sortant d’école !
Je pense que la seule différence est que l’autodidacte devra redoubler, voir tripler d’efforts pour son apprentissage et pour constituer son carnet d’adresse. Lorsqu’on se forme au sein d’une école, on évolue dans une classe avec d’autres personnes qui nous apportent des points de vue différents, qui nous nourrissent de leurs arts et de leur passion, c’est très stimulant ! Et les écoles ont souvent des relations, des carnets d’adresses qu’elles partagent avec les élèves, ce qui peut aider au départ. La personne autodidacte doit s’en sortir seule et se constituer elle-même tout ce bagage. Au final, ce n’est pas tant une question de trouver le contenu de la formation (il existe de super tutos et plateformes gratuites sur internet) que de trouver le moyen de combler ce qui fait défaut à une personne apprenant seule : la motivation, la stimulation, les relations sociales etc…
Je pense qu’il faut faire en fonction de ce qui nous convient le mieux. Mais aujourd’hui, on peut intégrer une entreprise en montrant que notre travail correspond à leurs attentes, qu’importe l’endroit d’où nous venons.
VDD : Merci pour ces supers conseils ! Allez, on va aborder le “nerf de la guerre”, comme on dit 🙂 ! Dirais-tu aujourd’hui que tu gagnes bien ta vie ? Encouragerais-tu de jeunes illustrateurs/trices dans cette voie ? Pourquoi ?
J.S : C’est relatif à chaque personne mais de mon côté je dirai que oui, je gagne suffisamment pour mener la vie qui me plait. Et bien sûr, j’encourage toutes les personnes qui souhaiteraient se lancer dans les arts à le faire, foncez !!! C’est sûr que ce n’est peut être pas le chemin le plus tranquille ou la vie la plus stable possible mais l’Art est quelque chose de très épanouissant, aussi bien pour les faiseurs que pour le public. Et si vous sentez au plus profond de vous que c’est la voie que vous voulez emprunter, alors allez-y !
La vie est une grande aventure et nous passons environ 50% de notre temps éveillé au travail, alors autant en faire un terrain de jeu qui vous corresponde !
VDD : Je ne peux qu’abonder dans ton sens, je crois vraiment qu’on peut envisager sa vie et son parcours comme quelque chose à construire, et que ça peut être une belle aventure ! Quelles seraient, pour toi, les plus grandes compétences à maîtriser pour exercer ce métier ( passion, curiosité, organisation, patience, maîtrise de l’anglais … ou un mix d’un peu tout ça 🙂 )?
J.S : Je pense que tu as trouvé tous les bons mots ! C’est un peu un mix de tout ça, il faut être curieux pour ne pas se renfermer sur son art, patient car il n’y a pas de raccourci et c’est un long processus. L’anglais est forcément un bon coup de pouce, même si c’est un bon “franglais” bien de chez nous ça aide un peu quand même. Pour l’organisation, je pense que ça aide pas mal, surtout pour se lancer en freelance !
Mais pour la passion, je mettrai un petit frein. Bon, forcément si on se lance dans les arts, c’est par passion et il n’y a pas de soucis avec ça. Mais cette passion peut jouer contre nous sur certains projets, où l’on s’investit plus que l’on devrait. Il y a parfois des abus de la part d’entreprises qui jouent avec cette passion pour nous en demander trop.
Du coup, je voudrais juste poser cet avertissement : ne permettez pas aux autres d’abuser de votre investissement à cause de votre passion. Si vous devez travailler ou vous investir plus que nécessaire, faites le parce que vous êtes ok avec ça et que VOUS l’avez décidé.

VDD : Merci d’avoir rappelé cette base, c’est effectivement très important ! Ok, Jimmy, parle-nous un peu de ton quotidien : comment t’organises-tu pour travailler ? Travailles-tu chez toi ou en studio ? À quoi ressemble une « journée-type » pour toi ? As-tu mis en place des rituels, des astuces pour t’aider dans ta productivité ?
J.S : En ce moment, je travaille depuis chez moi dans une pièce spécialement dédiée, pour bien séparer ma vie personnelle de ma vie professionnelle.
Ma journée habituelle serait :
– réveil à 8h30
– début du travail à 9h30
– pause de 12h et grosse balade avec le toutou !
– reprise du travail à 13h30
– fin de la journée vers 18h
– je profite de la soirée, et parfois je travaille sur mes projets persos avant de dormir.
Bon après je ne vais pas mentir, avec la crise et les couvre-feu, le planning est parfois complètement différent… Mais dans l’idéal, voici mes journées.
VDD : Quels sont tes logiciels de prédilection ( ou ceux que tu aimerais bien essayer) ?
J.S : KRITA !!!
Bon je m’emballe, j’ai longtemps travaillé avec la suite Adobe et TvPaint pour l’animation mais Krita regroupe tout en un seul logiciel et c’est OpenSource ! Du coup j’avoue que je suis complètement tombé amoureux.
VDD : Wow, je ne connaissais pas, merci pour cette découverte, j’irais vois ! Et sinon, quel est l’aspect que tu préfères, dans ton métier, et celui que tu aimes le moins ?
J.S : Ce que je préfère, c’est que je n’ai jamais la sensation de m’ennuyer ! Chaque projet est différent et m’amène parfois à voyager, c’est toute une aventure et j’adore ça.
Et ce que j’aime le moins, ce sont les tentatives d’abus du fait que ce soit “un métier de passion”. Mais avec le temps, on apprend à s’en protéger.

VDD : Si tu avais le pouvoir de changer quelque chose dans ton métier, qu’est-ce que ce serait, du coup ?
J.S : La politique du crunch, surtout présente dans le jeu vidéo ( c’est une période de travail intense qui précède généralement un rendu ou une deadline, et dans laquelle il est demandé aux employé.e.s de tripler d’effort et de ne généralement plus compter leurs heures de travail pour pouvoir tenir les délais de rendu).
Elle n’est pas du tout efficace et a même été démontrée comme étant contre-productive, mais cette politique est encore beaucoup trop répandue dans le milieu et je trouve ça triste.
Et j’aimerais changer certaines mentalités rétrogrades, mais ça c’est une chose qui s’applique au monde du travail au complet…
VDD : Oui, comme le présentéisme, par exemple, qui ne fonctionne pas dans les métiers créatifs… Alors, sinon, comment, et où, te projettes-tu dans 5 ans ? Quels seraient tes projets les plus fous ?
J.S : C’est une excellente question… J’avoue que je vis au jour le jour, du coup je ne me la suis pas encore posée ! Peut-être vers Toulouse ou Bordeaux, pour profiter un peu de cette région et des Pyrénées avant de changer à nouveau !
Et mon projet le plus fou serait de créer un atelier d’artistes où chaque personne pourrait travailler sur des projets personnels en parallèle de projets communs ou de projets de commande. Un petit paradis pour les créatifs !
VDD : Merci pour ce long échange, Jimmy, c’était vraiment super, et j’ai trouvé tes conseils hyper justes et pertinents. Merci encore pour ce témoignage, et… je te laisse le mot de la fin, vas-y, c’est à toi !
J.S : Et bien un grand merci à toi pour cette interview, et aussi merci de partager ton expérience et tes conseils via ton site ! J’en profite d’ailleurs pour encourager toutes les personnes qui souhaiteraient vivre du dessin à lire tes articles ^^
Et bien sûr, un grand merci à celles et ceux qui nous auront lu, et surtout n’oubliez pas : la vie est une grande aventure, vivez-la à fond !
Suivez Jimmy sur :
Son Instagram : https://www.instagram.com/jimmy_szezur/
Son Artstation : https://szezurj.artstation.com/
Son site : https://jimmy-szezur.blogspot.com/p/i-was-born-in-tours-at-heart-of-loire.html