4 étapes pour commencer à vendre vos dessins, sur Internet et en physique.

crop artist painting at table

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Bonjour à toutes et tous !

Avec les vacances, vous êtes nombreux à avoir plus de temps pour dessiner, ou ressortir de vos cartons à dessin vos oeuvres plus anciennes. Savez-vous que vous pouvez, assez simplement, trouver des façons de rentabiliser votre coup de crayon ?

Au sein de ma coopérative, je croise de nombreuses et nombreux graphistes, illustrateurs et artistes de toutes sortes, et tous ont des manières différentes de promouvoir leur travail. Il me semblait donc intéressant de rédiger un article sur la vente de ses créations, même si celui-ci sera sans doute amené à évoluer avec le temps (et avec vos bons plans, que vous pourrez partager en commentaires) !

Allez, sans plus attendre, rentrons dans le vif du sujet avec ces 4 étapes qui vont vous aider à réaliser vos premières ventes de créations !

1- Comment vendre ?

sign pen business document
Mettez-vous en règle avant même votre première vente !

Bien, tout d’abord, et avant même de réaliser votre première vente, il va vous falloir un statut pour déclarer vos ventes. Hé oui, car même si on peut lire ou entendre parfois qu’il existe une certaine tolérance, la loi française est claire : dès lors que vous vendez vos oeuvres, vous cessez d’être amateur et devez justifier d’un statut juridique, fiscal, et également social.

Voyons rapidement ces notions de base, qui peuvent donner de l’urticaire à bon nombre d’entre nous :

-le statut juridique : il s’agit du statut sous lequel vous allez effectuer vos ventes : vous pouvez être Artiste-Auteur ( rattaché à la Maison des Artistes), Auto-entrepreneur, créer une société (EURL, etc.), ou comme moi choisir de devenir Entrepreneure-Salariée en CAE-SCOP (il en existe de nombreuses, réparties sur toute la France : ArtEnréel, Oxalis, SmART, etc.)

Le statut fiscal : Il s’agit de la manière dont vous allez déclarer vos ventes aux impôts. En général, les revenus générés par vos ventes sont à déclarer en « Bénéfices non-Commerciaux » (BNC), mais là encore, cela dépendra du choix de votre statut juridique et de votre chiffre d’affaires. De mon côté, par exemple, étant salariée de ma coopérative, je déclare mon CA sous forme de salaire.

-Enfin, concernant l’aspect social, il s’agit de toutes les cotisations liées à votre activité artistique : cotisations sociales obligatoires, mais également prestations maladies, maternité, retraite complémentaire, etc. Là encore, le choix de votre statut juridique influe grandement sur vos charges sociales et votre niveau de « couverture ». En tant qu’entrepreneure-salariée en CAE-Scop, je bénéficie de toutes les protections sociales d’une salariée : mutuelle, assurance-maladie, retraite, et également droits au chômage si je décide de quitter la Scop. Cela dit, je cotise à hauteur de 50% de mon Chiffre d’Affaires pour payer mes charges.

Dans ce complexe, mais néanmoins obligatoire, choix du statut, je peux vous conseiller quelques lectures afin de vous aider à y voir plus clair :

Le kit de survie du créatif : site bien connu des graphistes professionnels, celui-ci devrait déjà vous donner des pistes de réponses.

Profession Graphiste Indépendant, de Julien Moya, la référence !

Vivre de son art, de Laurence Bourgeois, très bonne lecture pour tous les artistes indépendants ou ceux qui souhaitent le devenir,

Le Guide du graphiste Indépendant, de Christelle Capo-Chichi

Enfin, si vous êtes plutôt orientés réseaux sociaux, vous pourrez trouver, en cherchant directement dans la barre de recherche de FB, de nombreux groupes d’entraide (souvent privés), tels que :

Artistes-auteurs : MDA, Agessa, Ursaff, j’y comprends que dalle !

-Graphiste et indépendant, le groupe

Allez également fureter vers Discord, pour trouver des espaces de discussion thématiques sur tout un tas de sujets 🙂 !

Bon, vous l’aurez compris, je ne suis pas une spécialiste de la législation, mais tâchez vraiment d’être dans les clous avant de vous lancer. Si j’ai choisi mon statut d’entrepreneure-salariée (j’en parle également dans cet article sur le statut) c’est à la fois pour sa simplicité, pour son impact social (aider d’autres porteurs de projets à se lancer) et pour ce qu’il représente à mes yeux ( un fonctionnement démocratique, et les avantages du salariat sans la subordination). C’est même plus un engagement politique de ma part qu’un simple statut professionnel, car mes cotisations sont assez élevées ( 10% de mon CA part pour la coopérative, et 50% du restant paye mes charges), mais c’est un choix qui me comble par bien d’autres aspects ( par exemple, nous avons pu bénéficier du chômage partiel durant les divers confinements, un vrai coup de pouce pour de nombreux créateurs !).

Bon, je referme ici cette parenthèse juridique, et passons maintenant au coeur du sujet : la vente 🙂 !

2- Combien vendre ?

abundance bank banking banknotes
Des sooouuuuus !!!

Haaaa, le délicat sujet de l’argent !

J’ai déjà abordé longuement ce sujet dans mon article « Fixer son tarif », que je vous encourage à (re)lire, même s’il est plus axé sur le graphisme et la prestation de service. Gardez en tête que tout travail mérite salaire, et il en va de même pour le dessin. Évitez donc au maximum les concours non rémunérés, et demandez toujours à être payé pour vos commandes (oui, même avec les amis et la famille !!).

Il est très difficile de fixer ses tarifs, lorsque l’on débute : on a tendance à se baser sur des calculs compliqués, prenant en compte le temps passé, les fournitures, les charges, etc. Le total nous semble d’ailleurs souvent bien trop élevé (sans même parler de se faire une marge !), et nous réalisons bien souvent nos premiers devis à perte.

Prenons comme exemple ce calcul, tiré du livre « Vivre de son art » de Laurence Bourgeois, page 93 :

Imaginons que vous vendez une oeuvre sur laquelle vous avez passé 5 heures de travail (ici, peu importe la taille ou la technique de l’oeuvre). Vous valorisez votre heure de travail à 30€, soit un total de 150€ pour votre temps de travail.

Puis vous rajoutez vos frais fixes (loyer de votre atelier, électricité, chauffage, connexion internet, etc), disons 20€.

Et enfin vos frais variables (prix des matériaux utilisés, abonnement logiciel…), disons 30€.

Vous devriez donc vendre à minima votre oeuvre 200€ pour rentrer dans vos frais, et cela, donc, avant même de penser vous faire une marge. Sans compter que ces 200€ n’iront pas directement dans votre poche, mais devront vous servir à payer vos diverses cotisations. Si, comme moi, vous cotisez à hauteur de 50%, vous n’aurez plus que 100€ suite à cette vente… et encore !

À première vue, ce calcul pourrait paraître juste, mais le principe de facturer au temps me dérange.

Si l’on doit être rémunéré au temps passé ( disons 30€ de l’heure, comme dans l’exemple ci-dessus), que se passe-t-il au fur et à mesure que l’on prend de l’aisance dans son travail ? Si réaliser un dessin au début de votre carrière vous prend 5 heures, et que vous n’y passez plus qu’une heure quelques années plus tard, allez-vous réduire vos tarifs ? Non, ce serait incohérent, car votre expérience se paie, aussi.

De mon côté, en ce qui concerne mes illustrations, j’ai créé une « grille de tarifs », selon la taille (A4, A3, etc) et la technique utilisée (numérique, aquarelle, ligne claire…), avec un ou deux exemples de chaque, et je ne travaille pas à moins de 300€ HT la journée (oui, je compte toujours au minimum une journée de travail pour une illustration, ce qui comprend la prise de brief, l’envoi des esquisses, la réalisation au propre et les différents échanges avec le client).

J’ai compilé tout cela dans un PDF, qui me sert à la fois de portfolio et de catalogue. Lorsque mon client me contacte pour une demande d’illustration, avoir un aperçu de ce qu’il peut obtenir pour son budget l’aide souvent à se décider ( soit cela valide son choix, soit il décide de mettre un peu plus cher pour un meilleur rendu).

Partir du principe d’une grille tarifaire fixe, en fonction du format et de la technique, et proposer des « options » payantes ( un encadrement, un export dans un format différent – par exemple, reprendre des éléments d’une affiche pour réaliser une bannière de site internet, etc.) peut déjà donner un ordre d’idée à votre client, et vous faire gagner du temps dans l’élaboration de vos devis… Un peu comme une pizza basique, sur laquelle on rajouterait des suppléments (olives, anchois, etc.) !

Je relaie ici, également, un très bon article de KNESS qui traite de ce sujet. Kness est une artiste bien connue de la blogosphère pour avoir participé à la création du forum Cafe Salé, qui a longtemps été une référence pour de nombreux artistes (oui, j’en suis nostalgique…). Selon elle, « En dessous de 300 Euros la journée, en 2020, vous ne serez pas rentable » (constat que je partage dans mon article). Elle rappelle également que « de nombreux auteurs, illustrateurs, sont très en dessous de ce tarif, et ainsi plus de la moitié de la profession vit avec moins que le SMIC« .

Il est de votre ressort de faire vivre votre activité et de la rendre pérenne, et pour cela il vous faut facturer au prix le plus juste, pour vous et votre client. N’hésitez pas à être pédagogue, à expliquer vos méthodes de travail et à impliquer votre client dans sa commande. Enfin, relisez mes articles « Profession free-lance » pour apprendre à rédiger un devis, gérer vos clients et comprendre la législation sur la cession de vos droits d’exploitation et de diffusion ( que vous devez également facturer) 🙂 !

3- Quoi vendre ? Numérique ou papier ?

halloween drawings on a table
Les deux, mon capitaine !!

Hé bien, tout dépend de la demande de votre client, encore une fois 🙂 !

Ne vous bloquez pas sur un support en particulier. Vous pouvez tout à fait réaliser votre original sur papier, le scanner et le nettoyer avec un logiciel de retouche photo (personnellement, je vous conseille le très bon Affinity Photo, plutôt que Photoshop, mais à vous de voir selon votre budget, vos usages, etc.).

Vous trouverez de nombreux tutos vous expliquant pas-à-pas comment nettoyer votre scan, par exemple :

Ici, pour obtenir un dessin en noir et blanc très propre (Spreadshirt)

Là, pour cleaner une aquarelle, (Kness, encore 🙂 !)

Ou encore ici, pour préparer vos fichiers selon votre usage (Elodie, illustratrice de mode)

Pour revenir à mon exemple de grille tarifaire (ou de pizza avec suppléments, si vous préférez), vous pouvez tout à fait vendre votre original à un particulier pour qu’il l’expose chez lui, conserver le document scanné, et lui proposer en supplément l’impression de son dessin « coup de coeur » sur des cartes postales, du papier en-tête, un avatar pour ses réseaux sociaux, etc.

De mon côté, étant à l’aise avec une tablette graphique et dessinant depuis quelques années directement sur mon Ipad Pro avec Procreate, je ne passe quasiment plus par l’étape « papier + scan ». Le plus : j’y gagne du temps, et les retouches sont plus simples à réaliser. Le moins : du coup, je ne propose plus d’originaux à l’achat, juste des formats numériques à imprimer, qui se vendent forcément moins cher. Quoique…

Faisons un simple calcul : vous vendez votre original 200€, c’est très bien et vous fêtez cette vente comme il se doit, avant de retourner à votre atelier/ bureau pour travailler sur les prochaines.

Ou alors : vous vendez votre original, toujours 200€, mais vous avez pris le soin de le numériser avant (ou si, comme moi, vous travaillez directement en numérique, auquel cas pas de vente d’original au début). Vous pouvez ensuite créer une boutique en ligne (ou vendre depuis une plate-forme de créateurs, voir point suivant), et continuer de proposer votre visuel à la vente, au fur et à mesure que vous travaillez sur les prochains. Votre catalogue s’enrichit donc au fur et à mesure, tout en permettant à un maximum de vos visiteurs d’obtenir une illustration qui leur plait !

Vous le voyez, il n’y a pas, pour moi, de rupture entre vente de support papier ou numérique. Les deux se complètent et répondent à deux demandes distinctes : le client qui veut un original paie la rareté du support, et pourra capitaliser sur votre renommée pour, peut-être, le revendre plus tard. Il est donc prêt à payer plus cher. Ceux qui achèteront vos reproductions veulent simplement avoir un petit bout de votre univers chez eux, car votre style les touche. Ils seront plus nombreux, et paieront moins cher, mais à terme c’est sans doute eux qui vous feront le plus vivre :).

4- Où vendre ?

man standing beside wall
Montrez votre travail, sur internet ou dans le monde physique

Gagnez de l’argent dans le monde physique :

  • Exposez et vendez sur les salons d’art,
  • Dans les galeries marchandes, les restaurants, les bars,
  • Dans les mairies, les médiathèques, les collectivités, etc.
  • Dans les espaces de coworking, les tiers-lieux…
  • Proposez vos oeuvres à la location pour les particuliers, les collectivités ou les entreprises (c’est un marché en plein essor)
  • Participez à un appel d’offres, seul ou à plusieurs
  • faites une demande pour une résidence d’artistes auprès des collectivités, des Fonds d’aide aux artistes, etc.
  • Donnez des cours ou des ateliers,
  • Démarchez des studios avec votre portfolio ( nous verrons bientôt quoi mettre dans votre portfolio !) pour créer pour eux des mascottes, des logos, des illustrations, des BD , etc.
  • Explorez d’autres pistes : décors pour du design textile, sur des objets, etc.

Gagnez de l’argent en ligne :

-1 : En créant votre propre boutique

  • C’est, pour moi, la meilleure façon de procéder, car vous évitez les intermédiaires qui prennent toujours, forcément, un pourcentage de votre vente. J’ai choisi d’intégrer ma boutique personnelle dans mon site wordpress en utilisant le plugin Woocommerce, car je souhaitais à la fois avoir un espace blog (articles et présentation de mon travail) et un espace boutique.
  • Certains sites seront plus orientés « Commerce en ligne » ( comme Prestashop, par exemple). Gardez cependant à l’esprit qu’à partir du moment où de l’argent transite en ligne ( lors d’une vente, ou d’un remboursement), il vous faut être « carré » au niveau de la légalité et de sécurité des données, et que les frais de transaction auront également un coût. D’une façon générale, méfiez-vous des solutions gratuites… je préfère de mon côté largement payer un plugin sur mon site, et pouvoir éditer mes factures dans les règles de l’art à chacune de mes ventes.
  • Enfin, votre site (et votre boutique) sera plus difficile à trouver, dans la jungle d’internet… À vous de communiquer sur votre travail un maximum : réseaux sociaux, forums, etc. vous seront utiles pour créer votre communauté et toucher vos futurs clients.

-2 : en vendant sur des plates-formes dédiées (qui prendront un pourcentage, en cas de vente) :

Etsy est sans doute l’une des plus connues, sur laquelle vous pouvez vendre à peu près tout : cartes postales, patrons de coutures, pdf, lampions ou objets à imprimer et à monter chez soi, etc., ainsi qu’un espace dédié aux artistes.

Ebay, même si elle n’est pas spécialement orientée sur la vente de création d’art, vous permet de toucher un large panel d’utilisateurs en ligne et dispose d’une rubrique « Art contemporain »,

-Amazon Handmade, filiale du groupe Amazon, spécialisée dans la vente de produits artistiques et culturels, et dans le « fait-main »,

-Toutes les boutiques de création « print on demand », du style Spreadshirt : vous proposez votre visuel pour décorer un t-shirt, et si celui-ci est choisi, vous recevez une commission sur chaque vente.

-Petite exception, en ce qui concerne les communautés en ligne (Deviant Art, Communautés FB, DIscord, etc.). Vous pourrez discuter avec des fans et obtenir des demandes de commandes, directement, sans que la plate-forme ne prenne de pourcentage sur ces mises en relation. Mais veillez, encore une fois, à être dans la légalité dès que toute transaction implique de l’argent !

-3 : en partageant vos connaissances :

  • Créez des tutos, sur des sites dédiés comme Tuto.com
  • Créez votre propre chaîne Youtube
  • Créez un podcast, un blog, un vlog…
  • Écrivez un manuel technique, ou un livre ( je vous expliquerai bientôt, en détail, la façon de produire un manuel et de l’auto-éditer !)
  • Proposez des cours ou des webinaires en lignes, etc.

-4 : en sollicitant votre communauté :

Si vous créez du contenu, quel qu’il soit, et qu’il est utile à votre communauté (articles, PDF, vidéos, newsletter, etc.), vous pouvez leur proposer de vous soutenir dans votre démarche, sur la base du financement participatif.

Voilà les plates-formes les plus connues :

-Pour financer un projet : Ulule, KissKissBankBank, Kickstarter…

-Pour soutenir un créateur sur le long terme : Patreon, Tipeee…

Grâce à ce système, de nombreux auteurs et artistes ont pu ainsi s’affranchir de leurs éditeurs, managers, ou du financement par la publicité, et être financés à 100% dans leur démarche créative par leurs lecteurs ou auditeurs. C’est peut-être le modèle économique de demain ?

De mon côté, je crois plus que jamais à la force du financement participatif pour aider les créateurs de contenu à rester indépendants. Aussi, si vous souhaitez me soutenir dans mon travail d’écriture sur ce blog et m’aider à compiler des infos toujours plus utiles pour vous, vous pouvez devenir « tipeur » en cliquant sur l’image ci-dessous ! 🙂

Sinon, vous pouvez aussi tout simplement partager ou liker l’article ! C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup 😉 !

Et enfin, n’oubliez pas de vous abonner à ma newsletter bi-mensuelle, pleine d’infos et de conseils pour vous aider à développer votre activité créative !

Traitement en cours…
Terminé ! Vous figurez dans la liste.

À très bientôt !

Anne

Publié par AnneB

Illustratrice, scribe, mais aussi musicienne, formatrice et auteure... Free-lance, je suis ouverte à toute proposition de collaboration, rencontrons-nous !

14 commentaires sur « 4 étapes pour commencer à vendre vos dessins, sur Internet et en physique. »

  1. Bonsoir, merci pour votre article
    Donc, pas obligé de s’inscrire à la maison des artistes ?

    J’ai une autoentreprise dans un autre domaine d’activité… il me suffirait juste d’ajouter celle ci ?

    Belle soirée à vous

    1. Bonjour Virginie. Alors, oui, on peut vendre des dessins, illustrations, etc. sous un autre statut qu’Artiste-Auteur affilié à la MDA. EN fait cela dépend beaucoup de votre activité : si par exemple vous souhaitez donner des cours, vendre des produist dérivés, etc. la MDA n’est peut-être pas adaptée, car elle limite vos différentes activités. Moi, par exemple, je vends des créations numériques sous forme de prestations de services (BD pédagogiques et prestations de dessins en direct), des livres, du coaching et des heures de formation… Donc le statut d’entrepreneure-salariée en CAE SCOP m’allait très bien, car je peux tout regrouper dans mon chiffre d’affaires. Après, je ne sais pas si votre autoentreprise vous permet de diversifier vos activités au sein même de celle-ci, ou si vous devez en créer une autre. Je vous encourage à poser vos questions sur le statut le plus adapté à votre activité à un juriste, ou sur des sites, forums dédiés ( ceux que je mentionne dans l’article). Bon courage pour vos démaches, et votre autoentreprise :)!

  2. Bonjour,

    Merci pour votre article! Je réalise des illustrations support papier, travail peu en numérique (pour le moment ^^) .
    Je souhaiterai vendre mes illustrations support papier en les dupliquant mais je ne suis pas sûr des démarches possible.. Je pensais d’en un premier temps les numériser ( retoucher ) et imprimer sur du beau papier chez un imprimeur…
    J’ignore si il existe d’autres façons de procéder.. et dans le cas de dupliquer une de ces illustrations faut-il les numéroter? Si vous avez un site ou un guide pour les débutants comme moi je serai intéressée. ^^
    Par ailleurs ma question va sembler bête mais l’aspect administratif n’est pas mon fort et je me demandais que ce passerai t-il à partir du moment où je me déclare mais que par malchance je ne vend pas ou peu?

    Merci pour l’aide apporté !

    Belle continuation à vous! ^^

    1. Bonjour Gwendoline, et merci pour votre commentaire 🙂 ! En fait, de nombreux artistes procèdent comme vous le décrivez, en réalisant des tirages limités de leurs créations sur du papier d’art, en les signant et les numérotant. Vous pouvez proposer ces tirages à l’achat directement depuis votre site (si vous en avez un), faire votre publicité sur les réseaux ( Instagram, TikTok…), passer par des boutiques de vente d’art en ligne (Etsy, Amazon Handmade, etc.) ou en physique lors de journées de marché d’art, dans des galeries, etc. Tout est envisageable, mais vous devez effectivement être déclarée ( en microentreprise ou autre statut de votre choix) afin de déclarer vos ventes. Je crois, par ailleurs, que vous ne payez vos charges que si vous faites du chiffre d’affaires, mais c’est à vérifier… Vous pouvez trouver de précieux conseils sur le site d’Elodie : https://elodie-illustrations.net/ , et sur la page FB des artistes inscrits à la Maison des Artistes, sur toutes les questions relevant de l’administratif : https://www.facebook.com/groups/artistesauteurices/
      Enfin, je propose des entretiens d’une heure en visio personnalisés, si vous le souhaitez, afin de traiter n profondeur des questions ou blocages que vous pourriez expérimenter en début d’activité : https://vivredudessin.com/accompagnement-pour-freelances-creatifs/
      En vous souhaitant toute la réussite possible 🙂 !
      Anne

      1. Bonsoir! ^^

        Merci beaucoup pour le temps accordé à ma demande et toutes ces précisions! Je vais en effet me renseigner sur le statut le plus « conseillé »! ^^
        J’ai entamé les démarches chez l’imprimeur. A ce jour je dispose uniquement d’un Instagram ( en construction .. lol).
        Je vais regarder vos liens et merci encore car c’est précieux d’avoir la possibilité d’échanger. Je ne manquerai pas si besoin de faire appelle à vous, c’est gentil de proposer.

        Une belle continuation à vous.
        Gwendoline

  3. Bonsoir,

    Je vais être très direct, c’est ma philosophie (Et je suis connu pour cela).

    Je me demande si vous êtes bien renseignée sur la question…

    Auto-Entrepreneur pour vendre des dessins papiers ? Un statut social ? Des impôts ?

    Depuis presque 30 que je vis de cela, c’est la toute première fois que je lis ce genre de choses.

    Le seul et unique statut est Artiste et passe par la MDA avec prélèvement direct sur votre vente. Je parle pour du dessin classique, de la peinture … Le numérique, je ne touche pas à ça et c’est certainement/peut-être différent.

    Idem dans votre réponse à « Créations Bellisa »
    Effectivement il faut l’autorisation du photographe, mais il faut également l’autorisation de la célébrité en question ET/OU de ses ayants droits !!!!, voir de l’editeur.

    C’est gentil de votre part de vouloir aider les débutants dans ce milieu, mais la législation du domaine artistique, ce n’est pas Instagram, facebook et cie.

    Pas étonnant que le premier gogo fasse tout et n’importe quoi par la suite (Prix à l’arrache, méconnaissance de la législation, certificat d’authenticité aux oubliettes…)

    Vous l’écrivez vous-même dans votre article au sujet de la MDA ou Agessa: J’y comprends que dalle

    Je confirme …

    1. Bonsoir Desantis, vous avez sans doute raison pour ce qui est du statut d’Artiste à la MDA. Je suis, pour ma part, entrepreneure-salariée en SCOP, ce qui est encore un statut bien différent, mais je peux vous assurer qu’il y a de nombreuses personnes qui vendent leurs créations ( dessins, peintures, photos, cours, réalisations en couture, sculpture, etc.) sous ce statut. Après, je ne suis effectivement ni juriste ni spécialiste en question de droits, et c’est d’ailleurs bien pour cela que j’ai choisi mon statut en CAE, pour me libérer ce temps de gestion pour de la création. Ce que j’écris sur mon site n’a pas valeur d’information juridique, et ne dispense certainement pas de se renseigner avant de s’établir à son compte 🙂 ! Votre commentaire a le mérite de le rappeler, et je vous remercie pour cela 😉 ! Bonne soirée à vous, Anne

  4. Bonjour, tout d’abord merci pour votre article et pour toutes ces informations bien détaillées et claires 🙂 Je me pose encore une question concernant le mode de paiement à proposer. Je n’ai pas ajouté de boutique en ligne sur mon site, je suis graphiste et je compte vendre de manière très occasionnelle des illustrations et auto-éditions imprimées en risographie par exemple.

    Je n’ai pas encore communiqué sur ces cartes (posts insta à venir), et une première personne est intéressée pour m’acheter des cartes (contact d’une amie), est-ce qu’il faut éditer une facture et envoyer mon rib comme je fais habituellement avec mes clients professionnels ?
    On m’avait aussi recommandée de proposer le paiement via paypal.
    Avez-vous quelques conseils à ce sujet ? Merci beaucoup !

    1. Bonjour Sarah, et merci pour votre commentaire 🙂 ! je pense que dans un premier temps, si vos ventes sont occasionnelles, vous pouvez effectivement vendre à des particulliers en établissant une facture. Comme vous êtes ( j’ai cru comprendre) déjà graphiste et à votre compte, vous déclarerez ces ventes dans votre CA et conserverez les factures. Par contre, si votre activité de vente de cartes se développe ( et c’est tout ce que je vous souhaite 🙂 !), vous pouvez les vendre soit sur votre site ( si vous êtes sous WordPress, je vous conseille Woocommerce), soit sur de nombreuses plateformes telles que Etsy, creative market, ou même directement sur FB et Instagram ( je sais que FB mets à disposition des entreprises des « boutiques virtuelles »). Pour les versements, vous pouvez utiliser Paypal ou Stripe : Paypal va stocker votre argent sur votre compte PP, tandis que Stripe vous fera un virement automatique des sommes sur votre compte bancaire ( à paramétrer). Je propose pour ma part les 3 moyens de paiement sur ma boutique : Paypal, Stripe et Google Pay, afin que mes visiteurs aient le choix. Voilà, j’espère vous avoir répondu ? Et si vous souhaitez, par la suite, développer votre activité de vente en ligne, ou augmenter vos tarifs en graphisme, ou encore diversifier vos sources de revenus, j’ai compilé toutes ces informations dans mon pack « entrepreneur.e créatif.ve« , que vous pourrez trouver en boutique 😉 ! Je vous souhaite une belle journée, et beaucoup de succès ! Anne

      1. Merci pour votre réponse si rapide ! Et merci pour la recommandation de proposer plusieurs options de paiement. En ce qui concerne les infos de vente en ligne (via sa propre boutique ou d’autres plateformes telles que Etsy…), je m’étais déjà bien renseignée. La vente de créations n’étant pas une activité que je souhaite développer, je ne pense pas qu’il sera nécessaire de créer une boutique sur mon site et/ou via d’autres plateformes.
        Belle fin de journée également et bonne continuation !

  5. Bonjour, je suis curieuse sur un point : qu’en est-il des illustrations numériques vendues sans forcément être imprimées, par exple vendues en fond d’écran…? J’ai un peu de mal à juger la valeur étant donné qu’il n’y a pas de produits physique pour créer de la valeur ajoutée et qu’il ne peut s’agir d’un original. Merci pour vos précisions !

    1. Bonjour, concernant un produit exclusivement numérique, comme un fond d’écran, je fixerai un tarif assez abordable pour l’image de base, et proposerai des bonus pour augmenter la valeur que vous pouvez proposer à vos clients ( en suivant le modèle des banques d’images), mais beaucoup de paramètres entrent en compte ! Vous pouvez par exemple commencer par une offre de base, avec une licence d’utilisation basique ( licence personnelle): votre jpeg « de base » à télécharger pour × €, puis proposer une taille plus grande, une meilleure résolution pour ×€, etc. Ensuite, vous pouvez proposer les mêmes exports mais pour une licence pro ( OK pour une utilisation commerciale par votre client, mais vous fixez vous-même les limites d’utilisation), et c’est vendu beaucoup plus cher que les licences personnelle. Après, rien ne vous empêche également de proposer des impressions sur papier d’art, en tirage limité, ou encore de vendre le NFT de votre illustration ( en gros, il s’agit de vendre votre fichier numérique original, donc cela peut atteindre un prix élevé). N’hésitez pas à regarder ce qui se pratique en termes de prix ( par rapport aux tailles, résolutions d’images et licences d’utilisations) sur les banques d’images en ligne, et les licences d’utilisations ( Créative Commons, etc.). En espérant que cela vous donnera quelques pistes de réflexion 🙂 ? Merci pour votre commentaire, et à bientôt ! Anne

  6. Bonjour, peut on vendre des reproductions de portrait de célébrités ou faut il avoir un droit à l’image ? Merci

    1. Bonjour Bellisa ! À partir du moment où vous utilisez une photo, par exemple, comme support de votre dessin, vous devez avoir l’autorisation du photographe. D’une façon générale, dès qu’il s’agit de vente, il vaut mieux vendre une création originale, sinon vous risquez effectivement de devoir des droits à l’image. Sinon, il vous faut modifier suffisamment l’image de référence, ou utiliser des images libres de droit. L’illustratrice Elodie en parle sur son site, dédié à l’illustration de luxe et les dessins d’après photo, je crois. Je vous conseille son site, vous y trouverez sans doute des réponses à cette question spécifique ! 😉

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